Témoignage de Paul, Manipulateur d’Electroradiologie Médicale

Bonjour Paul,

1) Dans quel service travailles-tu?

Je travaille dans le service de Radiologie Pôle 3 de l’hôpital Pasteur de Colmar.

2) Pourquoi as-tu choisi de faire ce métier?

C’est un métier qui m’a permis d’allier mon intérêt pour la physique-chimie, la santé et le corps humain.

3) Qu’est-ce qu’une journée type?

Il n’y a pas de journée type! Je change souvent d’horaire, de poste, de collègue et de spécialité.

Les journées se suivent mais ne se ressemblent pas. Ça fait partie de l’intérêt de notre métier.

4) Quelle spécialité préfères-tu?

J’aime beaucoup l’IRM car je peux, sans me soucier de la dose de rayonnement, régler chaque paramètre des séquences pour m’adapter au mieux à tous les patients et ainsi fournir aux radiologues les images les plus informatives possible.

J’apprécie aussi l’aspect relationnel et psychologique qui est très important pour mettre le patient à l’aise et obtenir sa pleine collaboration.

5) Selon toi, quelle est la plus grande difficulté du métier?

Je pense que la plus grande difficulté réside dans la gestion des imprévus.

Une machine en panne, une extravasation (injection de produit à côté de la veine), une réaction anaphylactique, un patient non coopérant ou difficile à piquer…

Quand on soigne des gens, il faut sans cesse s’adapter et être réactif pour ne pas perdre trop de temps.

6) Nous venons de passer une crise sanitaire au niveau mondial, pour toi, quelle a été la place du manip radio dans cette crise?

J’ai effectivement vécu cette crise à l’hôpital de Colmar. Nous avons commencé par réaliser une quantité importante de radios du thorax puis un grand nombre d’angioscanners thoraciques pour des patients atteints par le coronavirus. En parallèle nous avons également fait beaucoup de radios en chambre dans les services de réanimation et de soins.

On peut donc dire que les manips radios ont été en première ligne et leur rôle a été indispensable pour le diagnostic de la maladie.

7) Si tu as une anecdote (de préférence comique et non mortuaire)

J’aime bien m’occuper des enfants, c’est souvent plus compliqué mais quand on arrive à produire un examen de qualité c’est une énorme satisfaction.

Je me souviens d’une fillette de 6 ans qui devait passer une IRM cérébrale. Ses parents étaient très angoissés par l’examen et évidement par le résultat. Après une bonne préparation l’examen se passe très bien. Quand nous avons annoncé aux parents que l’examen s’est très bien passé et que le résultat est bon, le papa a entamé la chorégraphie de Top Gun et nous a très chaleureusement remercié!

8) Ton métier en trois mots

Humain, technologie, image.